Votre navigateur n'est pas supporté sur ce site.Afin de profiter d'une navigation optimale, veuillez utiliser l'un des navigateurs suivants :
Expressions politiques

Expressions politiques

Été 2025

Boris Ravi­gnon – Maire de Char­le­ville-Mézières 

NOS ÉGLISES SONT NOTRE PATRI­MOINE

Un conseiller muni­ci­pal d’op­po­si­tion s’est récem­ment étonné, voire offusqué, du coût prévi­sion­nel du chan­tier de restau­ra­tion du beffroi et du clocher de la basi­lique de Mézières. C’est effec­ti­ve­ment une dépense impré­vue et dont les finances muni­ci­pales n’avaient pas vrai­ment besoin… Impré­vue, mais malheu­reu­se­ment néces­saire, puisqu’il y avait litté­ra­le­ment péril en la demeure : édifiée durant la première moitié du XVIe siècle, notre basi­lique a notam­ment été désta­bi­li­sée par les intenses bombar­de­ments qu’elle a subis en 1815, 1870, 1918 ou 1944. A tel point que nous avons dû nous résoudre à ne plus faire réson­ner ses cloches, évitant ainsi des vibra­tions qui auraient pu mettre le clocher à mal, ou pire à terre. 

J’in­vite au passage tous ceux qui le souhaitent, entre­prises comme personnes privées, à parti­ci­per à la sous­crip­tion publique que nous avons lancée avec l’aide de la Fonda­tion du patri­moine. Il vous suffira pour cela de vous rendre sur le site inter­net de la Fonda­tion, sachant que chaque don se traduit par une réduc­tion d’im­pôt. 

Mais reve­nons à nos lieux de culte. Depuis le 9 décembre 1905, la loi dite de « sépa­ra­tion des églises et de l’Etat » défi­nit les règles qui font de notre pays une terre laïque. Depuis, notre Répu­blique, tout en respec­tant la liberté de conscience de chacun, notam­ment en matière reli­gieuse, n’in­ter­vient plus dans le domaine cultuel : concrè­te­ment, plus aucun centime d’ar­gent public ne vient soute­nir telle ou telle reli­gion. Par contre, l’en­tre­tien bâti­men­taire des lieux de culte exis­tant en 1905 est désor­mais de la respon­sa­bi­lité des pouvoirs publics. A l’échelle natio­nale, les communes ont donc à leur charge l’en­tre­tien de plus de 40 000 lieux de culte, l’Etat inter­ve­nant pour sa part sur les seules cathé­drales. 

Cette respon­sa­bi­lité est à prendre au sérieux, les lieux en ques­tion consti­tuant souvent des richesses patri­mo­niales remarquables, donc contri­buant à l’at­trac­ti­vité touris­tique d’un terri­toire. En prenant en compte la basi­lique et les autres églises de notre ville, ce sont près de 5 millions d’eu­ros que nous aurons investi pour la préser­va­tion de notre patri­moine reli­gieux avec l’aide de nos parte­naires habi­tuels (Etat, Région et Dépar­te­ment). Et bien que profon­dé­ment atta­ché à la laïcité qui consti­tue l’une des compo­santes essen­tielles de notre Répu­blique, tant que je serai maire, nous conti­nue­rons à prendre soin de ce patri­moine précieux.


Anne Papier – Pour la liste « une ville pour tous »

MODE PRIN­TEMPS-ÉTÉ 2025

Il n’aura échappé à aucun lecteur du Carolo Mag que l’at­mo­sphère est certes prin­ta­nière mais aussi en mode « campagne élec­to­rale ». Le dernier numéro du maga­zine est tout entier consa­cré à l’éloge des 2 mandats de notre Maire et président d’ag­glo­mé­ra­tion, dont on ignore en mai s’il sera candi­dat à sa succes­sion… Mais le suspense est maigre au vu de l’en­thou­siasme qui est mis à retra­cer les réus­sites de ses 11 années de mandat. 

Certes un tour­nant écolo­gique a (enfin) été pris par la ville de Char­le­ville-Mézières, notam­ment avec les travaux permet­tant de raccor­der entre­prises, services et parti­cu­liers au réseau de chaleur. 

On ne peut que saluer égale­ment l’en­ga­ge­ment de la ville dans la créa­tion et le soutien aux projets festifs et cultu­rels (confré­ries, festi­vals) … Certes, c’est agréable, et néces­saire pour redy­na­mi­ser notre terri­toi­re… Mais quid d’une solide poli­tique cultu­relle et éduca­tive dans les quar­tiers fragiles ? On sait bien que les béné­fi­ciaires des évène­ments festifs de centre-ville ne sont pas les habi­tants de la Ronde-Couture ou de Manches­ter… Faire rayon­ner la ville et amélio­rer son image sont de bonnes choses, mais au vu de la multi­pli­ca­tion des inci­dents et inci­vi­li­tés dans les quar­tiers, on ne peut que consta­ter tris­te­ment que ce rayon­ne­ment les met encore de côté. 

Autre point qui touche en parti­cu­lier ceux qui n’ont pas les moyens d’al­ler consul­ter des méde­cins à Reims ou ailleurs, Char­le­ville-Mézières est en situa­tion de déser­ti­fi­ca­tion médi­cale. La créa­tion de maisons médi­ca­li­sées privées dans l’ag­glo­mé­ra­tion Ardenne Métro­pole ne pourra pas endi­guer ce phéno­mène. Les profes­sion­nels de santé qui s’y installent ne répondent pas néces­sai­re­ment aux manques criants dans certaines disci­plines. Certaines collec­ti­vi­tés locales s’en­gagent dans le soutien à l’ins­tal­la­tion de méde­cins et d’in­ternes par le finan­ce­ment de struc­tures accueillant de jeunes prati­ciens et leur offrant des services faci­li­tant leur vie profes­sion­nelle et person­nelle (assis­tante médi­cale pour allé­ger les tâches admi­nis­tra­tives, notam­ment). L’hô­pi­tal public, déjà à bout de souffle à cause de l’achar­ne­ment des divers gouver­ne­ments Macron à le déman­te­ler, ne peut pas absor­ber les besoins des habi­tants, il est saturé et à l’os. La collec­ti­vité doit appor­ter sa contri­bu­tion. Pourquoi de ne pas créer un centre de santé publique, muni­ci­pal, où les méde­cins seraient sala­riés et auraient la garan­tie d’ho­raires et de condi­tions de travail leur permet­tant de conci­lier vie profes­sion­nelle et vie person­nelle tout en offrant enfin aux Arden­nais un accès décent à la santé, notam­ment parce qu’ils assurent une prise en charge incon­di­tion­nelle des patients, sans avances de frais et sans dépas­se­ments d’ho­no­raires ? Les centres de santé publics pris en charge par les muni­ci­pa­li­tés ou inter­com­mu­na­li­tés sont une réponse néces­saire aux déserts médi­caux. Il n’y en a pas dans les Ardennes. Au prin­temps, on peut aussi oser faire bour­geon­ner des idées alter­na­tives au libé­ra­lisme !


Chris­tophe Dumont pour la liste « écolo­giste et citoyenne »

REMETTRE DE L’HUMAIN

La région Grand Est a donc décidé de fermer les guichets de certaines gares ;et, là ou ils subsistent, de réduire leurs horaires d’ou­ver­ture, ce sera le cas pour la gare de Char­le­ville-Mézières. 

La présence humaine est donc rempla­cée par des auto­mates et autres appli­ca­tions, ce qui marque à la fois un recul du service public et une étape supplé­men­taire dans la déshu­ma­ni­sa­tion de notre société qui n’a pas besoin de cela. 

Essayez de dépo­ser plainte au commis­sa­riat, on vous renverra souvent chez vous pour dépo­ser votre plainte en ligne. 

De même à la ville, plus ques­tion d’être accueilli en mairie de Char­le­ville pour vos papiers d’iden­tité et l’état civil ; il vous faudra vous rendre à l’hô­tel de ville de Méziè­res…a­près avoir pris rendez-vous sur inter­net. Quant à l’ag­glo­mé­ra­tion, si vous cher­chez un inter­lo­cu­teur à Ardenne Métro­pole, pour vos problèmes d’eau, ou le ramas­sage de vos déchets vous trou­ve­rez la plupart du temps porte close. 

Chaque année, d’après les rapports offi­ciels, le nombre d’agents muni­ci­paux caro­lo­ma­cé­riens dimi­nue d’une manière inquié­tante, il est ainsi passé de 890 agents perma­nents fin 2021 à 868 fin 2022, puis 832 fin 2023. 

Certains services ne sont plus rendus ici, c’est le cas des crèches fami­liales, la petite enfance est désor­mais confiée au privé avec les dérives que l’on sait. 

Ce mana­ge­ment inap­pro­prié crée chez nos agents, muni­ci­paux et commu­nau­taires,compé­tents et moti­vés, un malaise palpable. 

Pour­tant le service public est spécia­le­ment impor­tant pour les plus fragiles et les plus précaires, on a coutume de dire que le service public consti­tue le patri­moine de ceux qui n’en ont pas… 

Par chance une alter­na­tive sociale, écolo­gique et citoyenne à cette poli­tique vous sera propo­sée dans les mois qui vien­nent…


Proposer une modification