Vers un schéma des mobilités participatif et durable : créez, votez, circulez !
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La lutte contre le dérèglement climatique, donc la mise en place concrète de la transition écologique, est un impératif, heureusement aujourd’hui admis par tous. Le nouveau schéma des mobilités de notre ville va nous permettre d’apporter notre pierre à cet édifice fondamental.
Information à la population : exercice militaire
C’est pourquoi la Ville de Charleville-Mézières engage ce printemps la démarche qui va conduire, avant la fin de l’année, à un nouveau schéma des mobilités participatif et durable. Deux axes principaux sont à retenir. D’une part la volonté de rendre notre ville accessible et agréable à tous (piétons, cyclistes, automobilistes…), d’autre part le pari de coconstruire ce nouveau schéma des mobilités avec les Carolomacériens. Un processus totalement inédit qui s’achèvera à l’automne par un référendum local.
Plateforme du schéma des mobilités participatif
Pour ce faire, les usagers, qu’ils habitent à Charleville-Mézières ou pas, ont deux outils à leur disposition, accessibles sur la plateforme électronique suivante :
- Un questionnaire : une première étape indispensable qui se résume en une question, Comment vous déplacez-vous à Charleville-Mézières ? Totalement anonyme, ce questionnaire ne vous prendra que quelques minutes et vous permettra de vous exprimer en toute liberté sur vos habitudes de déplacement, tout en donnant votre avis sur l’évolution locale des modes de locomotion.
- Une carte interactive des points noirs : vous pestez régulièrement contre telle rue régulièrement embouteillée ? C’est le moment idéal pour le faire savoir ! A votre disposition en ligne, une carte de notre ville sur laquelle vous pouvez intervenir en matérialisant le point noir que vous souhaitez voir disparaître. Avec en plus la possibilité de laisser un commentaire, y compris une proposition pour régler le problème.
L’actuel « plan de circulation » de Charleville-Mézières remonte à 1972, donc avant le premier choc pétrolier. Un autre siècle, un autre millénaire, une autre époque durant laquelle la voiture régnait sans partage. Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, ce temps est révolu et les automobilistes ont désormais pris l’habitude de partager les rues, à défaut des routes. Le futur schéma des mobilités carolomacérien, que tous les usagers vont être appelés à concevoir collectivement au cours d’une démarche participative inédite, va permettre d’entériner cet état de fait en trouvant les solutions pour que ce partage de la chaussée s’effectue le plus sereinement possible. Concrètement, cela signifie que les différentes options étudiées devront impérativement répondre à une règle de base : la réduction des émissions locales de CO2 liées aux déplacements. Un seul chiffre pour illustrer l’absolue nécessité de prendre en compte ce paramètre essentiel : à l’échelle de notre planète, le secteur des transports est à lui seul responsable d’un quart des émissions de CO2. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, le transport routier est de loin le principal responsable, puisqu’il génère à lui seul 75 % du gaz à effet de serre produit par les déplacements, très loin devant la navigation, l’aérien et bien sûr le rail. Alors certes, le trafic dans les rues de Charleville-Mézières ne peut être tenu pour unique responsable du changement climatique, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières…
Des pistes à suivre
Cette évidence admise, reste à savoir comment, à l’échelle carolomacérienne, nous pouvons atteindre cet objectif sans sacrifier la voiture, moyen de locomotion indispensable pour une ville de la taille de la nôtre, qui plus est entourée de vastes étendues essentiellement rurales dont les habitants n’ont bien souvent d’autre solution de locomotion que leur véhicule. C’est l’un des principaux enjeux de la consultation que la Ville lance à l’occasion de la refonte de son plan de circulation. Et sans vouloir influer sur les réflexions des futurs groupes de travail, aussi bien la Ville qu’Ardenne Métropole ont déjà pris des initiatives allant dans la bonne direction, qu’il s’agisse de l’offre de véhicules électriques en autopartage, de l’installation de bornes de recharge, de la multiplication des pistes ou bandes cyclables ou de l’aide financière pour tout achat d’un vélo, électrique ou non.
Vers un nouveau schéma des mobilités
Nos modes de déplacement urbain ont profondément évolué ces dernières années, rendant l’actuel plan de circulation tout simplement inadapté. En un mot, il ne répond pas ou plus aux attentes et besoins des différents usagers. La multiplication du nombre de cyclistes dans nos rues, un mouvement encore amplifié depuis le début de la crise sanitaire, constitue certainement la nouveauté la plus remarquable. Mais ce n’est pas la seule. L’apparition de trottinettes, les véhicules électriques et l’autopartage, la prise en compte des personnes en situation de handicap, le covoiturage ou la montée en puissance des transports en commun forment d’autres exemples des mutations vécues ces dernières années. Mutations auxquelles nous devons répondre sous peine de voir décliner l’attractivité de notre ville. Le but de ce nouveau schéma des mobilités est de faire en sorte que TOUS les usagers trouvent les rues de Charleville-Mézières accueillantes, pratiques et sûres. Pour être clair, il ne s’agit pas de parier sur le vélo contre la voiture, ou l’inverse, mais d’inventer, en compagnie de tous les Carolomacériens, les règles d’une cohabitation apaisée et sereine.
Nous devons pour cela atteindre quatre objectifs : sécurité, mobilités, fluidité et accessibilité.