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Crèche Simone Veil

Une nouvelle crèche exemplaire à plus d'un titre

Le

Parti­cu­liè­re­ment économe en éner­gie, la nouvelle crèche Simone Veil, à Mézières, se distingue égale­ment par un fonc­tion­ne­ment nova­teur, basé sur le prin­cipe de « l’iti­né­rance ludique ».

Crèche Simone Veil
Crèche Simone Veil
Conseil municipal
#Vie citoyenne

Retransmission du conseil municipal du 6 février 2025



La nouvelle crèche Simone Veil, située à l’angle des rues de la Vieille Meuse et des Victimes de la Dépor­ta­tion, va deve­nir la seule construc­tion des Ardennes béné­fi­ciant du pres­ti­gieux label « Passiv­Haus ». À surface égale, elle consti­tue donc très certai­ne­ment le bâti­ment le moins éner­gi­vore du dépar­te­ment.

« Méthode de concep­tion de bâti­ments la plus abou­tie sur le plan éner­gé­tique, le passif vise à utili­ser au mieux les apports de chaleur solaires et internes et à les conser­ver à l’in­té­rieur par une isola­tion très renfor­cée.

Objec­tif : offrir des lieux de vie sains, au confort ther­mique inégalé, dans lesquels il fait doux en toute saison, sans système tradi­tion­nel de chauf­fage ou de clima­ti­sa­tion  » explique l’as­so­cia­tion La maison du passif, l’or­ga­nisme qui gère cette label­li­sa­tion.

La crèche ouverte début janvier, construite en 18 mois, a été conçue par l’Ate­lier d’ar­chi­tec­ture Vincent Delsinne, basé à Lille et spécia­lisé dans les bâti­ments passifs. « Ce projet s’est inscrit dans la double volonté de la Ville, présente l’Ate­lier : d’une part édifier un bâti­ment exem­plaire d’un point de vue éner­gé­tique, d’autre part propo­ser un équi­pe­ment inno­vant et attrac­tif autour de ce projet d’iti­né­rance ludique. »

Des efforts récom­pen­sés

Un double défi qui s’est notam­ment traduit par l’uti­li­sa­tion la plus réduite possible de poteaux à l’in­té­rieur du bâti­ment, afin de lais­ser libre cours à la déam­bu­la­tion des enfants. D’une surface de 650 m² et pouvant accueillir 24 enfants, la nouvelle crèche se distingue dès l’ex­té­rieur par sa toiture plis­sée et entiè­re­ment végé­ta­li­sée. Toujours à l’ex­té­rieur, les murs sont recou­verts d’un bardage bois en sapin de Douglas.

Son ossa­ture est elle aussi 100 % bois, l’iso­la­tion étant consti­tuée d’ouate de cellu­lose complé­tée par un doublage inté­rieur en fibre de bois. Pour les huis­se­ries, le choix s’est porté sur des struc­tures en bois et alumi­nium équi­pées de triple vitrage. Tout au long du chan­tier, des tests d’étan­chéité à l’air ont été menés afin de détec­ter d’éven­tuelles fuites préju­di­ciables à la sobriété de la nouvelle construc­tion.

Cette isola­tion parti­cu­liè­re­ment renfor­cée, tout en garan­tis­sant une excel­lente qualité de l’air aux usagers, à commen­cer par les enfants, garan­tit un besoin de chauf­fage réduit à sa plus simple expres­sion : la dépense éner­gé­tique pour le chauf­fage et la clima­ti­sa­tion d’un bâti­ment passif est deux à trois fois moindre que celle d’un bâti­ment respec­tant la régle­men­ta­tion éner­gé­tique et envi­ron­ne­men­tale impo­sée aux projets neufs, et dix fois moindre que la moyenne du parc exis­tant. Résul­tat, une dimi­nu­tion consi­dé­rable de l’im­pact du bâti­ment sur l’en­vi­ron­ne­ment et une facture éner­gé­tique des plus mesu­rées pour la Ville.

Ici, même les pieux sont isolés…

Exemple concret du souci du détail qui a consti­tué le fil rouge de cette réali­sa­tion, les quelque 50 pieux en béton plan­tés au sol pour assu­rer la stabi­lité de la construc­tion. Une opéra­tion a priori clas­sique lorsqu’il s’agit de bâtir sur un terrain partiel­le­ment meuble. Sauf qu’ici, les préoc­cu­pa­tions éner­gé­tiques demeurent incon­tour­nables. Résul­tat, ces pieux, pour­tant placés sous une dalle isolée, ont dû eux-mêmes être égale­ment isolés sur une partie de leur hauteur afin d’évi­ter la consti­tu­tion d’un éven­tuel pont ther­mique.

L’iti­né­rance ludique au service des petits

Oubliez les espaces cloi­son­nés de l’an­cienne crèche du quai Miala­ret, défi­ni­ti­ve­ment fermée depuis le 20 décembre dernier et qui va être vendue à un inves­tis­seur privé dans le but d’y aména­ger des loge­ments. La nouvelle crèche consti­tue un univers à part dans le monde de la petite enfance.

Elle est en effet conçue pour être plei­ne­ment adap­tée au prin­cipe de l’iti­né­rance ludique. « Dans une crèche clas­sique, les enfants sont regrou­pés en sections en fonc­tion de leur âge, explique Armelle Lequeux, la 1ère adjointe en charge de la petite enfance. Ici, hormis les bébés qui sont rassem­blés dans un coin cocoo­ning, les enfants béné­fi­cient d’une totale liberté de dépla­ce­ment ».

« Un vrai bonheur ! »

Concrè­te­ment, chaque jour, le person­nel propose plusieurs espaces ludiques, chacun d’eux centrés sur une matière ou une acti­vité diffé­ren­te… et y parti­cipe qui veut. Résul­tat, chaque enfant devient le propre auteur de son jeu, ravi de pouvoir sans contrainte aller voir ce qu’il se passe dans la pièce d’à-côté. Les suppo­sées tranches d’âge s’ef­facent, les inter­ac­tions foisonnent et à en croire les parents, les enfants en raffolent !

« Chaque fois que je la récu­père en fin de jour­née, ma fille a plein d’his­toires à me racon­ter, s’étonne une maman, habi­tuée jusqu’alors à un fonc­tion­ne­ment de crèche clas­sique. Elle est du style plutôt timide mais là, je sens vrai­ment qu’elle s’ouvre. C’est un vrai bonheur ! »

Cerise sur le gâteau, la crèche Veil tend à déve­lop­per l’ac­cueil occa­sion­nel afin d’ou­vrir ses portes à un maxi­mum de petits Caro­lo­ma­cé­riens, quelle que soit la situa­tion profes­sion­nelle des parents.

UN DOSSIER SUBVEN­TIONNÉ À PLUS DE 63 %

La Ville a pu comp­ter sur l’aide finan­cière de nombreux parte­naires pour mener à bien ce projet exem­plaire. En chiffres, la facture totale hors taxe se monte à 3 millions d’eu­ros.

L’Union euro­péenne, via le fonds Feder (Fonds euro­péen de déve­lop­pe­ment régio­nal) a apporté 717 000 €, l’État 560 000 € (Dota­tion de soutien à l’in­ves­tis­se­ment local et Dota­tion poli­tique de la ville), la Caisse d’al­lo­ca­tions fami­liales des Ardennes 340 000 € et enfin la région Grand Est 300 000 €. Le tout repré­sen­tant plus de 63 % de subven­tions, pour un montant total d’aides dépas­sant 1,9 million d’eu­ros.

COMMENT INSCRIRE SON ENFANT EN CRÈCHE

Les six crèches gérées par la Ville offrent au total près de 200 places. Sont accueillis tous les enfants de contri­buables caro­lo­ma­cé­riens âgés de 3 mois à 3 ans. Les tarifs (de 0.17 €/h à 5.26 €/h) dépendent des ressources et de la compo­si­tion de la famille (vous pouvez consul­ter un simu­la­teur sur le site monen­fant.fr). Les crèches Harar, Maison de la petite enfance, Multi-accueil des Mésanges et Simone Veil sont ouvertes de 7 h 30 à 18 h 30, les deux plus grandes, celle de Ferroul et Gonzague sont ouvertes de 7 h à 19 h. Sachant que si ces horaires ne corres­pondent pas à vos besoins, le service Petite enfance vous mettra en rapport avec des assis­tantes mater­nelles privées.

Pour les inscrip­tions, vous pouvez vous rendre à l’hô­tel de ville de Mézières (les jours ouvrables de 8 h 30 à 12 h puis de 13 h 30 à 17 h) ou vous rensei­gner en ligne ou par télé­phone.

Infos : peti­teen­fan­ce@­mai­rie-char­le­vil­le­me­zieres.fr et 03 24 32 42 89

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