Monsieur le Ministre,

Durant la seconde quin­­­­­zaine de décembre, Ardenne Métro­­­­­pole, en colla­­­­­bo­­­­­ra­­­­­tion avec les services de l’Etat, l’Agence régio­­­­­nale de santé et la CPAM, a orga­­­­­nisé une campagne de dépis­­­­­tage du covid-19 sur l’en­­­­­semble de son terri­­­­­toire. Outre les possi­­­­­bi­­­­­li­­­­­tés offertes de se faire tester par un profes­­­­­sion­­­­­nel de santé, nous avons proposé à la popu­­­­­la­­­­­tion locale de se rendre dans l’un des huit centres de dépis­­­­­tage ouverts spécia­­­­­le­­­­­ment pour l’oc­­­­­ca­­­­­sion. De plus, de nombreuses struc­­­­­tures publiques ou privées ont joué le jeu en propo­­­­­sant à leurs sala­­­­­riés de se faire tester sur leur lieu de travail. 

Résul­­­­­tat de cette mobi­­­­­li­­­­­sa­­­­­tion, ample­­­­­ment relayée par la presse locale et natio­­­­­nale, près de 20 % des habi­­­­­tants d’Ar­­­­­denne Métro­­­­­pole ont été testés juste avant les fêtes de fin d’an­­­­­née et l’iné­­­­­vi­­­­­table bras­­­­­sage de popu­­­­­la­­­­­tion qui les a carac­­­­­té­­­­­ri­­­­­sées. 1.214 cas posi­­­­­tifs ont été détec­­­­­tés, dont bon nombre d’asymp­­­­­to­­­­­ma­­­­­tiques. Et même si tous les inté­­­­­res­­­­­sés ne se sont pas placés en isole­­­­­ment, ils n’ont pu que modi­­­­­fier leur compor­­­­­te­­­­­ment dans les jours qui ont suivi, permet­­­­­tant ainsi d’évi­­­­­ter de nouvelles conta­­­­­mi­­­­­na­­­­­tions. Ce dépis­­­­­tage massif, que votre cabi­­­­­net a suivi de près, n’est pas étran­­­­­ger à l’amé­­­­lio­­­­­ra­­­­­tion de la situa­­­­­tion sani­­­­­taire que connaissent les Ardennes depuis Noël dernier.

Je vous propose, Monsieur le Ministre, d’unir à nouveau nos forces pour répondre à votre souhait de déve­­­­­lop­­­­­per le dépis­­­­­tage dans nos écoles en profi­­­­­tant de cette nouvelle moda­­­­­lité qui nous est offerte : celle des tests sali­­­­­vaires. 

De nombreux parents répugnent en effet à faire tester leurs enfants, les méthodes actuel­­­­­le­­­­­ment utili­­­­­sées, le prélè­­­­­ve­­­­­ment naso­­­­­pha­­­­­ryngé, étant jugées par eux trop inva­­­­­sives pour un jeune public. Le test sali­­­­­vaire va nous permettre de contour­­­­­ner cette crainte qui conduit aujourd’­­­­­hui 70 % des parents à refu­­­­­ser le test pour de leurs enfants. Face à cette situa­­­­­tion, l’Edu­­­­ca­­­­­tion natio­­­­­nale se retrouve contrainte de fermer des classes et des écoles. Ces ferme­­­­­tures ont pour consé­quence la gestion de nouvelles contraintes liées aux modes de garde pour les familles.

Contacté, le labo­­­­­ra­­­­­toire local Bio Ard’Aisne, parti­­­­­cu­­­­­liè­­­­­re­­­­­ment perfor­­­­­mant, s’est dit prêt à s’en­­­­­ga­­­­­ger en four­­­­­nis­­­­­sant le maté­­­­­riel de test néces­­­­­saire, nous préci­­­­­sant au passage que la forma­­­­­tion du person­­­­­nel à cette nouvelle méthode était simple d’ac­cès. Ce même labo­­­­­ra­­­­­toire est égale­­­­­ment prêt à assu­­­­­rer toute la partie analyse, sachant que ce test sali­­­­­vaire présente égale­­­­­ment l’avan­­­­­tage de détec­­­­­ter les éven­­­­­tuels variants. Ces tests qui seront pris en charge par l’as­­­­su­­­­­rance mala­­­­­die pour­­­­­ront bien natu­­­­­rel­­­­­le­­­­­ment être four­­­­­nis par d’autres pres­­­­­ta­­­­­taires, dont l’ARS aura le choix. 

En coopé­­­­­ra­­­­­tion avec les services de l’Etat et les opéra­­­­­teurs médi­­­­­caux compé­­­­­tents, je vous propose donc, Monsieur le Ministre, de déployer une propo­­­­­si­­­­­tion de tests sali­­­­­vaires dès que possible et régu­­­­­liè­­­­­re­­­­­ment ensuite dans l’en­­­­semble des 29 écoles de Char­­­­­le­­­­­ville-Mézières. Il s’agit à la fois de mieux détec­­­­­ter la circu­­­­­la­­­­­tion du virus dans une popu­­­­­la­­­­­tion qui ne sera pas vaccin­ée à court terme et de rassu­­­­­rer les parents et ensei­­­­­gnants qui côtoient nos enfants. 

Me plaçant à la dispo­­­­­si­­­­­tion de ceux que vous dési­­­­­gne­­­­­rez pour orga­­­­­ni­­­­­ser cette opéra­­­­­tion, je vous prie, Monsieur le Ministre, de rece­­­­­voir l’as­­­­su­­­­­rance de ma très grande consi­­­­­dé­­­­­ra­­­­­tion. 

Boris Ravi­­­­­gnon
Mairie de Char­­­­­le­­­­­ville-Mézières
Président d’Ar­­­­denne Métro­­­­­pole