3e fleur : bien plus que de la verdure
Le
Notre ville vient de récupérer « sa » 3e fleur. L’aboutissement de multiples efforts déployés dans des domaines qui dépassent de loin le seul fleurissement, mais aussi le début d’une nouvelle étape destinée à améliorer encore et toujours le cadre de vie des Carolomacériens.
Exercice Ardennes 2019 : le 3e RG dans les rues de la ville
à l’origine, l’attribution du label « ville fleurie » à une commune venait couronner ses efforts en terme de fleurissement. Mais les temps ont changé. Désormais, même si l’entretien des massifs demeure une valeur sûre, les examinateurs listent beaucoup d’autres points : respect de la biodiversité, économie des ressources, propreté générale… « Le label récompense l’engagement des communes en faveur de l’amélioration de la qualité de vie et la stratégie globale d’attractivité… » résume le Conseil national des villes et villages fleuris.
L’attribution de cette 3e fleur à Charleville-
Mézières, officialisée par un courrier reçu en
mairie le 9 septembre, vient
donc récompenser les efforts consentis par
de nombreux services municipaux.
Du boulot pour tous
Cette attribution est d’autant plus appréciée
qu’elle met un terme aux quatre années
durant lesquelles notre ville ne pouvait afficher
« que » deux fleurs. « Nous avons perdu
notre 3e fleur en 2015, assez logiquement, après des avertissements reçus en 2011 et 2013,
explique Else Joseph, adjointe chargée entre
autres du cadre de vie. Il a fallu du temps,
réformer en profondeur nos services et nos pratiques
professionnelles, mais nous sommes arrivés
à inverser cette spirale négative. Nous avons
d’abord eu droit à des encouragements l’an dernier,
et aujourd’hui cette 3e fleur. Ça fait plaisir
de voir tout ce travail récompensé. »
Un travail qui, bien sûr, concerne au
premier chef le service des espaces verts,
chargé de l’entretien des quelque 30 hectares de squares, jardins publics et autres massifs
que compte notre ville. Mais pas que…
L’attribution ou, au contraire, le retrait
d’une fleur dépend de multiples paramètres
qui dépassent le seul fleurissement. Tout le
travail effectué en matière de lutte contre les
tags, l’affichage sauvage ou les déjections
canines a également été pris en compte.
Des efforts à poursuivre
Parmi la longue liste des éléments pris
en compte par le jury, on peut en effet citer
pêle-mêle le vaste parc arboré aménagé au
centre du Campus Sup Ardenne, la constitution
d’une voie verte de 15 km en bord de
Meuse, ainsi que celle d’un itinéraire deux-roues
reliant le nouveau campus à Mézières
et bientôt à Charleville, la gestion du parc
animalier (propriété de la ville bien que situé
sur la commune de St-Laurent) et de la
réserve naturelle de Bois en Val, le nouveau
règlement local de publicité qui va fortement
diminuer la pollution visuelle, l’audit
mené depuis trois mois sur nos espaces
verts, la signature par la ville de la charte
régionale d’entretien de l’espace public,
toutes les démarches menées dans le cadre
de l’interdiction de l’emploi des pesticides, la
valorisation et la mise en valeur des parcs et jardins publics, l’opération « Adopte un
arbre » (menée conjointement avec le
Cabaret Vert), les hôtels à insectes, la gestion
des jardins familiaux, les solutions
d’écomobilité proposées en ville par
Ardenne Métropole (bornes de recharge
et véhicules électriques), la mise en place
de composteurs collectifs, le travail de
sensibilisation effectué au sein des classes
environnement et des conseils d’école,
l’opération « Rendez-vous aux jardins »,
la récupération des eaux de pluie à des
fins d’arrosage ou encore celle des chaleurs
perdues de l’usine PSA, utilisées
pour alimenter les quartiers Citadelle et
Manchester.
« C’est un ensemble, résume Else Joseph,
une volonté globale de prendre en compte développement durable, respect de la biodiversité
et amélioration de notre cadre de vie
chaque fois que nous travaillons sur un projet.
Mais même si nous sommes ravis de la récupérer,
cette 3e fleur n’est pas une fin en soi. Il y a
encore pas mal de domaines dans lesquels nous
pouvons nous améliorer ; notamment en terme
de réactivité et de relation avec les habitants.
Disons que cette 3e fleur constitue avant tout
un bel encouragement à poursuivre nos efforts.
Et c’est bien ce que nous allons faire. »
Des fleurs
aux chiffres :
Notre ville compte un patrimoine arboré de près de 10 000 arbres d’ornement et 30 hectares d’espaces verts. Les services municipaux sont autonomes en matière de production de bulbes avec, l’an dernier, 46 400 plants de 127 variétés différentes. Notre pays compte 35 000 communes. Parmi elles, seules 257 sont classées « 4 fleurs » et 1120 « 3 fleurs ».